3 août 2015
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22:45
Vu ma performance sur ce triathlon j'aurais pu écrire ce CR en quelques mots seulement ...et bien non !
Dans le mot "triathlon" il y a "tri"... soient trois sports: la natation, le vélo et la course à pied (dans l'ordre). Et c'est la seconde fois que je prends le départ d'un triathlon en ne bouclant que le premier des trois ! La natation est mon point faible, et ce malgré tous mes efforts pour tenter en vain d'améliorer ma vitesse. Un progrès cependant, de taille pour moi mais sans importance sur le chrono: je ne panique plus lors des départs (ce qui ne m'empêche pas de stresser, mais le stress ne m'empêche pas de respirer contrairement à la panique ! )
Mon premier échec se déroulait il y a deux ans lors du triathlon de Chantilly. 1900 mètres de natation, mais l'eau était si froide que ma nage ultra lente n'avait jamais permis de me réchauffer. Je sortais du bassin en état d'hypothermie, incapable de courir même jusqu'au parc à vélo.
Mais lorsque mes nouvelles copines du TSF (Triathlon Sannois Franconville) m'ont proposé de compléter leur équipe afin de participer à cette demi-finale, j'ai accepté sans hésitation dans l'unique but de passer 24h en leur compagnie et ainsi mieux les connaître.
L'épreuve passait en second plan pour moi, et lorsque j'avais évoqué mon faible niveau du moment, Nolwenn m'avait rassurée en me précisant que sur les cinq filles, seuls les chronos des trois premières seraient pris en compte. Je n'avais pas cherché à aller plus loin ... j'aurais peut-être du, nous aurions peut-être du !
La règlementation en triathlon est stricte et j'en connais les bases. Mais celle des championnats est bien plus sélective encore ! Et pour tout avouer, avant Angers, j'étais même totalement ignorante de ce que pouvait signifier une division en triathlon... "D3", m'apprit alors mon collègue triathlète Laurent, "est la première des trois divisions, la D1 étant la plus forte". Oui mais quand même, j'aurais peut-être pu m'interroger sur le niveau que pouvait représenter cette fameuse D3 ...
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Si l'entraînement (triathlon, course à pied, natation, vélo) est traversé par des modes au gré de la maîtrise des connaissances et des techniques. Voici, donc sans prétention, des conseils p...
http://www.xl-triathlon.fr/index.php/s-entrainer-en-triathlon/niveau-expert
on trouve tout sur la toile ! Encore faut-il se poser des questions si on veut des réponses...
Mais commençons depuis le début. Le départ depuis le Val d'Oise se fait en début d'après-midi le vendredi. Je fais route avec Diana, dans la seconde voiture se trouvent Axelle et Nolwenn. Nous roulons en direction de Laval où nous serons gentiment hébergées chez les beaux-parents de la cinquième fille de notre sympathique équipe, Audrey.
La soirée commence dans la consternation générale, lorsque Axelle, un poil plus curieuse que nous toutes, nous informe être tombée sur la toile sur la fameuse réglementation relative aux championnats de France de D3 : elle nous apprend donc que le règlement stipule que les concurrentes sont éliminées à partir de la section cyclisme dés lors qu'elles ont deux tours de retard sur la première ...
Nolwenn est consternée et regrette déjà d'avoir fait autant de kilomètres pour un triathlon qu'elle s'imagine à l'avance ne pas terminer. Du coup le sujet fait débat au dîner. Un rapide coup de téléphone à "Charlie" qui lui même s'empresse de contacter l'organisateur d'Angers, et la réponse tombe : effectivement l'équipe des "drôles de dames" aura intérêt à pédaler vite demain ! Seul le petit Ethen agé de trois semaines (fils d'Audrey) reste zen.
Nous allons toutes nous coucher dans la grande chambre prêtée pour l'occasion et l'extinction des feux ne se fait pas attendre. J'adore, je revis mon adolescence dans cette grande chambrée squattée par des filles !
Hors de question cependant de se lever à l'aube, nous avons décidée de boycotter le brieffing. Petite revanche féminine. Mais les dossards sont distribués en fin de matinée donc on ne traîne pas quand même.
Je n'étais jamais venue à Angers contrairement à Nolwenn et Diana qui y ont vécu mais le peu que j'en vois me donne envie d'y revenir !
Nous retrouvons l'équipe masculine du TSF et je fais alors connaissance avec Ghislain qui entraîne les nageurs du club. J'aurais bien besoin de ses conseils, malheureusement les horaires des entrainements tombent quasi systématiquement sur mes horaires professionnels ...
Le départ n'est donné qu'à 14h45. Du temps pour faire monter la pression ! On perd respectivement nos clefs de voiture, nos bonnets, un bouchon de cintre de mon vélo (merci Axelle pour le dépannage !) ect.
Rapide tour de repérage de la petite boucle du parcours vélo de 4km à parcourir cinq fois (format criterium), collation vers midi alors que le petit dèj' est à peine digéré , préparation du matos, et installation dans le parc à vélo. Là ausi les consignes sont strictes ...
Evidemment, et même si la phase canicule est passée, il fait encore chaud aujourd'hui et bien entendu les combinaisons sont interdites puisque la Maine dépasse les 24°. J'ai bien nagé 1500m dans un enchevêtrement d'algues 15 jours auparavant, je ne panique pas le moins du monde pour juste nager 750 mètres !!! Et puis la Maine est bien large ... Mais c'est la première fois que je nage en rivière (je "nageais" enfant dans la Seine du temps où on avait le droit, à Nogent sur Seine dans l'Aube, du temps où il n'y avait pas encore de centrale nucléaire , mais c'est un fleuve donc ça compte pas) Notre unique questionnement concerne la force éventuelle du courant: contre nous à l'aller, en aide en principe au retour, c'est déjà ça.
Nous allons encourager nos gars pour qui le départ est donné à 13h. Mince, le premier homme sort de l'eau en 10 mn, soit à 4,5 km/h ! Je vais faire pâle figure avec mes 2 km/h ... Aucun ne sera éliminé, ils sont forts les messieurs du TSF !
Et puis l'heure tourne et c'est à nous. Un tirage au sort a été effectué parmi la vingtaine d'équipes féminines présentes. Nous devons rentrer dans l'eau ensemble et il me semble que nous sommes appellées dans les dix premières : nous devrons patienter à barbotter de longues minutes avant le départ !
Nous restons groupées en attendant la mise à l'eau de tout le monde. Et là je constate d'emblée mon faible niveau de flottabilité lorsque j'admire ma voisine de gauche le menton hors de l'eau ainsi que le postérieur, flotter sans aucun mouvement parasite en attendant le top départ. Je me positionne derrière les copines mais ce départ en ligne se fait sans bousculade, et pour cause : d'emblée je me retrouve à la traîne !
Aujourd'hui non plus pas de souci d'orientation : tout droit jusqu'à la bouée, à droite toute, quelques mètres, à nouveau virage à droite et retour au point de départ. J'ai l'impression de nager plus vite en deux temps, ce que tout le monde fait d'ailleurs sur les courses de sprint. Beau leurre !
Et rebelotte, à moi les kayaks "balais" de l'épreuve.
Sortir de l'eau après tout le monde a un avantage : tout le monde vous encourage !!! (enfin ceux qui sont restés, mais en général le public aime bien les nuls)
Ma montre affiche 50 mètres de plus que la distance officielle, et je suis d'une régularité consternante : pile à 2 km/h comme d'habitude.
Je remonte la rampe en trottinant tant bien que mal sur les pavés malgré la moquette, afin de rejoindre le parc à vélo. J'aurai quand même couru 2 mn !!! lol
Je repère facilement mon vélo, le seul resté dans la place, et avant même d'avoir pu enfiler mes chaussures, un arbitre fonce sur moi en brandissant un carton rouge signifiant le hors course immédiat. Il est tout penaud le pauvre et s'en excuse presque : en effet la première féminine vient de passer son second tour.
"à quelques secondes près et c'était bon " m'explique t-il. Il prend de tels gants pour m'expliquer la chose que j'en déduis qu'il a le plus souvent à faire à des concurrents irrascibles et n'acceptant pas la défaite. Ce à quoi je lui explique que je comprends très bien, et que j'avais pris le départ en toute connaissance du règlement.
J'ai le droit de récupérer toutes mes affaires. Au moment de sortir du parc à vélo je retiens quand même une grosse bouffée d'émotion. Les larmes ne sont pas loin. Romuald, brillant membre du TSF vient à ma rencontre pour me demander si ça va et me propose d'aller courir quand même un peu histoire de ne pas en rester là.
Pas envie ... je me poste au bord de la route pour encourager les copines : oula la ça roule fort !!! Vite et technique avec tous ces virages et le drafting. Du coup je ne regrette pas du tout de ne pas en être ! Pas d'expérience pour ce genre de courses, mes seules notions de rouler en peloton se limitant à l'anneau de Longchamp lors de mes entraînements.
Peu de temps après c'est au tour de Nolwenn d'être éliminée ... Audrey, Axelle et Diana sont toujours en course et le resteront jusqu'à la fin.
Notre équipe se classera grâce à elles 14ème sur 17 (3 équipes n'ayant pas terminé pour cause de trois filles au moins éliminées) sur les 20 au départ (82 féminines au départ)
Fin de la journée. Expérience ô combien enrichissante pour moi car riche d'enseignements, je sais dorénavant où ne pas mettre les pieds en triathlon !
Je prends la ferme résolution de progresser coûte que coûte en natation puisque de toute façon la course à pied est définitivement derrière moi...
Je fais la route du retour avec Axelle notre acrobate/danseuse i étonnante. J'ai hâte de revivre des moments tels que celui ci avec les filles, vivement les prochains entraînements avec les "casques roses" du TSF !
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